Début de la construction de la cathédrale Saint-Pierre en 1399, sous les ordres d’Hugues Joly, maître d’œuvre du duc de Berry.
Le chevet est achevé vers 1426, le rond-point du chœur et la tour latérale nord en 1451, le chœur, la nef, les bas-côtés et la façade occidentale en 1466, la tour nord-ouest vers 1510. Suite aux mutilations de la période révolutionnaire, l’architecte Mallay donnera à la cathédrale son aspect actuel en supprimant deux tours latérales, en modifiant les toitures et en reconstruisant les deux tours de la façade.
De style gothique sévère, cet édifice rappelle la vocation de forteresse de la ville. Construite en basalte, de dimensions modestes (longueur 65 m, largeur 24,60 m, hauteur de la nef 16,50 m, hauteur des tours 35 m), son altitude (882 m au parvis) en fait la cathédrale la plus haute d’Europe.
On notera : le grand Christ noir du XIIe siècle, les peintures murales du XV°, les vitraux de Viollet- Le-Duc et le mobilier de chœur de l’orfèvre Goudgi.
Ve-VIe siècle : arrivée de Florus, le premier apôtre de la Haute-Auvergne sur le mont Indiciac. A sa mort, construction d’un premier sanctuaire ou cella pour abriter son tombeau.
XIe siècle : fondation du prieuré de Saint-Flour par Odilon de Mercoeur, abbé de Cluny, qui construit sur le roc une basilique romane consacrée par le pape Urbain II en 1095.
1317 : création du diocèse de Saint-Flour par le pape Jean XXII. Erection de la basilique en cathédrale et du prieuré en chapitre.
1396 : écroulement partiel de la cathédrale (côté nord).
1398 : malgré une conjoncture difficile (guerre de Cent ans, peste), l’évêque Hugues de Manhac décide la construction d’un nouvel édifice et en confie les travaux à Hugues Joly.
1466 : consécration de la nouvelle cathédrale par l’évêque Antoine de Montgon. Le gros œuvre est achevé. L’édifice comprend trois nefs et quatre tours, dont deux sur les façades latérales. Il est de style gothique flamboyant, en basalte.
1793 : pendant la tourmente révolutionnaire, les quatre tours sont découronnées, les cloches et statues brisées, les tableaux, les ornements sacrés et les livres liturgiques brûlés … L’édifice devient « temple de l’Être suprême ».
1802 : la cathédrale est rendue au culte. Les deux tours de la façade occidentale sont relevées.
1804 : Monseigneur de Belmont transfère la paroisse de Saint-Flour à l’ancienne église des dominicains.
1846-1856 : sous l’impulsion de Monseigneur de Marguerye et de Pierre Dessauret, directeur des Cultes, une restauration générale est réalisée.
1862-1866 : démolition des deux tours latérales.
1906 : la cathédrale est classée monument historique.
1919 : par ordonnance de Mgr Lecoeur, la paroisse est transférée de l’ancienne église des dominicains à la cathédrale.
1966 : fête du cinquième centenaire de la cathédrale qui rassemble autour de l’évêque, Mgr Pourchet, le nonce apostolique en France ; Georges Pompidou, Premier ministre ; Monseigneur Maziers, archevêque de Bordeaux.
2004 : Mgre Maurice Pourchet, évêque émérite de Saint-Flour (et père conciliaire) est inhumé dans la crypte des évêques.
2006 : ordonné évêque dans la cathédrale, Mgr Bruno Grua devient le 45e évêque de Saint-Flour (la dernière ordination d’un évêque de Saint-Flour dans la cathédrale remontait à 1892).
2010 : à l’automne, installation du nouveau mobilier liturgique dans le sanctuaire ; œuvre de l’orfèvre Goudji, de renommée internationale. Ce mobilier a été béni (ambon et cathèdre) et consacré (autel) au cours de la célébration de clôture du synode diocésain (24 octobre).